Univers

Je suis une fugace sphère qui tisse de par l’intérieur de toi un voile de soie. Je voudrais contempler mes mains, mais la lumière est pâle. J’entends une combinaison de sons agencés pour moi, une faible musique. Je perçois le temps effleurer les grains de sable, mais je ne peux pas fractionner le sablier du temps qui meurt. Je ne suis qu’une confession tarabiscotée pour le Cosmos. Si dérisoire pour rien. J’éprouve une douleur si vive et intolérable au fond de moi que j’ai résolu de me submerger dans la bile noire. Ma destinée n’est qu’une existence atrabilaire. Suis-je une somnambule capable d’agir dans mes songes et qui volontairement corrompt sa prédestination? Sur la nuit, je me déploierai et je ne courrai pas les papillons crépusculaires. Je vais découvrir le bonheur dissimulé au fond de moi. Je suis expulsée de par l’intérieur de toi. Le voile se lève de sur ma vigilance, enfin l’exotisme de l’univers m’appartient.